France Indoor 2016 St Brieuc

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02 | 16

Pour la seconde année consécutive, c'est la ville de St Brieuc qui nous a reçu dans la magnifique salle de Steredenn pour un France Espoir et absolu nouvel formule. 4 de nos jeunes avaient gagné leur qualification à cette épreuve nationale à l'issue des deux qualificatives, Romane, Hana, Lauryk et Elsa.

Nos jeunes ont connus des fortunes diverses avec quelques déceptions, des apprentissages à confirmer et une excellente surprise !

Dès la première série vitesse, les filles manquent leur accession au tableur majeur. Elles se reprennent par la suite et se situent toutes autour de la 30ème place. Pour nos drôles de Dames, c'est essentiellement les départs qui leur ont coûté lors de cette épreuve.

De son côté, Lauryk a su miser sur cette qualité de mise en action. Il enchaîne les très très bonnes performances et échoue de peu pour la grande finale, 4ème de sa demi-finale au lancé de patin. Bien qu'une place sur la première petite finale soit déjà une réelle satisfaction, Lauryk reste concentré et vient gagner cette finale de classement et prendre la 7ème place du classement vitesse. Un résultat exceptionnel pour Lauryk qui n'avait jamais connu ce niveau-là.

Le lendemain, place aux épreuves de fond. Les filles sont encore un peu timoré et n'arrive pas trop à s'imposer ni à s'extirper du peloton. Si c'est une découverte pour Romane à ce niveau, Hana et Elsa sont en dessous de leur niveau habituel.

Elles subissent les course et leurs adversaires, elles ne parviennent pas à prendre le dessus. Elles terminent également autour de la 30ème place. Elsa aura une possibilité de rentrer dans le top 15 mais lors de sa finale, elle chute et perd toute chance de réintégrer le peloton.

On aurait pu craindre que Lauryk se satisfasse de ses performances de la veille et perde de la concentration sur cette deuxième journée. Il n'en sera rien. Il s'accroche sur chacune de ses courses, entamant celle-ci avec toujours un excellent départ. Il pêche comme on pouvait s'y attendre sur la distance mais parvient à se hisser aussi autour de la 30ème place.

Au final, ce qu'il faut retenir de ce France indoor 2016 pour tous nos jeunes...

Le niveau national se situe un cran au-dessus du niveau régional, il faut donc avoir en point de mire, les meilleurs patineurs (patineuses) de notre région pour accéder à ce niveau supérieur. Le niveau national est d'avantage exigeant sur les aspects physique, technique, tactique et psychologique, il faut donc se donner les moyens de supporter ces contraintes pour pouvoir y jouer sa place et non subir les courses.

La salle révèle des aspects fondamentaux de notre discipline :

Le départ, primordial et déterminant notamment en vitesse, il permet d'éviter d'être dans la cohue du peloton (bousculade, chute, ralentissement, cassure) et de garder un rôle d'acteur dans la course, plutôt que de subir le rythme de celle-ci.

Les trajectoires, une bonne gestion permet de garder sa place et évite de se faire doubler facilement par des adversaires plus rapides (c'est ce qui a permis à Lauryk de maintenir son avantage acquis lors des départs en vitesse).

La technique de patinage et la position (essentiellement en virage) qui permettent de rester en recherche de vitesse (on maintient ou on gagne de la vitesse en virage) et non pas en recherche d'équilibre (on se laisse glisser pour éviter d'être déséquilibré(e)). En salle, le tempo global est de 3 croisés, une phase de glisse en ligne droite, 3 croisés...et on croise en entrée de virage et non pas en milieu de virage (c'est souvent trop tard). L'agilité, qui permet de changer rapidement de ligne, pour essayer de doubler à l'intérieur, à l'extérieur, en ligne droite, en virage, sans oublier le lancé de patin à l'arrivée.

L'envie, la volonté et l'engagement...Une course n'est pas une épreuve que l'on doit subir, on y vient avec une intention, avec la détermination d'y construire ou d'en retirer quelque chose. Même en étant dernier d'une course, on doit trouver le moyen d'y apprendre quelque chose, d'en tirer un élément constructif, qui permet de progresser. On doit se définir comme des bâtisseurs de notre progression et de nos réussites.

Pour Romane, c'était une première, une étape de découverte. L'attitude a été bonne et les courses ont donné lieu à des performances à la hauteur de ses capacités. Pour la suite, nous aurons à travailler la phase de poussée et glisse en ligne droite afin d'être plus économe en énergie sur le fond et surtout anticiper les épreuves en extérieur, notamment les 2000 m.

Hana et Elsa ont subi leurs courses. Elles n'ont pas su mettre en œuvre leurs capacités, ni tirer un bénéfice de leurs expériences. C'est une leçon à retenir et un état d'esprit à s'accaparer. Pour toutes les deux, il reste un gros travail de positionnement en virage et d'efficacité dans les croisés. La technique, la technique, la technique...

Lauryk a confirmé que les progrès réalisés sur ses départs, ne sont pas juste une réussite du moment. C'est maintenant, un élément fort et un avantage certain pour lui qu'il faudra entretenir. Pour autant, il faut poursuivre le travail foncier pour prétendre tenir le rythme des courses. Cela passera également par un travail technique important sur la poussée ligne droite et sur les croisés.

Un grand merci à Odile et Kathleen pour leur présence tout au long du week-end. Prochain rendez-vous, le 21 février à Asnières.