La Faute sur Mer 2011

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06 | 11

24h du MANS 2010

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06 | 10

ENDURO de la FAUTE sur MER 2010

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05
06 | 10

24H du Mans 2008

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06 | 08

Avec le décalage du calendrier national, nous avons pour la première fois constitué une équipe composée uniquement de compétiteur. L’objectif fixé était de réaliser 180 tours soit une moyenne au tour de 8 min. Du côté du classement, la fourchette se situait entre une 15 ème et 20 ème place.
Pour la moitié du groupe, c’était leur première aventure 24H.


L’objectif a été atteint avec au total 179 tours, auquel on rajoutera celui que Vincent a réalisé sans la puce (ceci afin de rejoindre son entraîneur au sein du panthéon dédié aux patineurs roulants sans puce aux 24H), et une
17ème place au classement général.

Mais la principale réussite de ce week-end au sein du groupe a été l’agréable ambiance et le comportement exemplaire de chacun et chacune d’entre eux.
En effet, les 24H restent une épreuve de longue durée durant laquelle, lorsque l’on joue un classement, les nerfs et l’organisme sont mis à rude épreuve. Les niveaux différents au sein du groupe ne nous permettaient pas de suivre un peloton sur la durée comme c’est le cas pour les premières équipes. En permanence, nous faisions la chasse pour rattraper des patineurs plus rapides, mais régulièrement la roue ne venait pas.
Vers 22H, nous avons entamé la période nuit et notre fonctionnement par petit groupe. Cette période amène de nouvelles sensations, mais c’est aussi le moment des premiers coups de fatigue. Cette traversée, c’est faite sans encombre (si ce n’est un tour pour rien) et tout le monde s’est retrouvé en milieu de matinée pour le dernier quart temps.
A midi, les organismes sont usés et le moral montre de réel signe de faiblesse. Les regards se baissent et les petites blessures se font plus lourdement sentir. Mais tous repartent et personnes ne baissent les bras une fois sur la piste. Du coup, le rythme se maintient et nous reprenons du temps et des places dans le classement.
Vers 14h, on sait que certains vont repartir pour un dernier tour et d’autres pour un peu plus. Tout le monde souhaiterait que cela s’arrête là mais tous assume les choix du coach, difficiles physiquement et moralement mais nécessaires pour assurer notre 17ème place.
A 15h52, Titi lance Thibaut pour le dernier relais, il ne lui reste plus qu’à gérer tranquillement, on possède plus de 3 minutes d’avance sur les 18èmes. Mais, dans l’esprit de cette équipe, il continuera de rouler jusqu’au bout, nous offrant en cadeau, un formidable sprint final avec un concurrent d’une autre équipe. Les objectifs sont atteints.

Tout le monde a su se donner entièrement sans réserve, assumant les différences de chacun au sein du groupe. Personne n’a cherché de prétexte pour rouler moins vite ou éviter un relais. Les 8 min au tour n’étaient pas forcément évidentes à tenir. L’objectif de cette course est une réelle course au temps, et pour ceux et celles qui étaient au-dessus des 8 min et qui devaient s’en rapprocher, et pour ceux roulant en-dessous qui devaient nous faire gagner du temps. Tous ont joué le jeu, jusqu’au bout d’eux même, dans un esprit amical et rigoleur, très sympathique et très agréable à vivre mais aussi à regarder vivre. Cette notion de groupe si difficile à mettre en œuvre à l’entraînement s’est révélé sur ce week-end dans tous ce qu’il peut offrir de positif : convivialité, partenariat, solidarité, encouragement, bien-être.

Un grand bravo à vous tous et un grand merci pour ce moment passé !
Si l’aventure se représente l’année prochaine, j’espère que nous pourrons revivre de tels moments.

L’équipe était composée de :
Olivier GRIZEAU
Amandine GRIZEAU
Thibaut RAOUL
Servane RAOULT
Hervé ANTHOINE (Bébert depuis ce week-end !)
Morgane GLORION
Titi LAUSDAT
Frédérique MOY
Vincent BOYER
Arnaud BERTINE

En parallèle de cette équipe, deux autres équipes adultes du club ont également participé à cette édition des 24H. Un grand bravo à tous également.

Enfin, il y a eu l’aventure Solo de Yann,
Cette aventure a débuté il y a plusieurs mois maintenant. Tel un défi que l’on se lance à soi-même pour se prouver des choses, Yann s’est impliqué dans sa préparation pour les 24h Solo. Il a vécu plusieurs chutes, de la casse, il a vécu des doutes sur lui, sur son matériel, sur ses pieds… Il a surtout été capable de suivre une ligne de conduite qu’il s’était fixé pour atteindre son objectif, démontrant par-là son engagement et son sérieux. Une telle préparation se fait en acceptant des contraintes, en s’obligeant à respecter une organisation, c’est un choix qu’il faut assumer.
A l’issu de cette étape, Yann a démontré qu’il était prêt non seulement pour les 24h, mais également qu’il était une personne digne de confiance sur laquelle on peut se reposer, une personne prête à souffrir, à accepter les contraires, les renoncements pour se donner les moyens de réussir.

La réussite, il n’a pu l’atteindre sur le plan sportif dû moins au niveau du résultat.
Son objectif était de dépasser les 120 tours et pourquoi pas 126 tours. Son tableau de marche préparé, il s’est présenté au départ comme l’ensemble des concurrents. Lui comme 80 autres se lançait dans l’aventure solo des 24H.
Les premières heures passent, il ne s’est pas emballé sur les premiers tours et même si le rythme est légèrement plus élevé que sur le papier, il correspond à ses capacités. Au bout de 2h40, première pause, manger, s’hydrater, se changer, bref prendre soin de soi, il est ravi les sensations sont bonnes. Au bout de 6h, le constat est le même, il le sera d’ailleurs jusqu’à mi-course, soit 12H de piste. A ce moment-là, on a envisagé une pause plus importante pour se reposer d’avantage. Yann fait une micro-sieste et au réveil, il repart sans difficulté. Un tour en 10 min 30, l’autre en 9 min 37, il est bien reparti. Mais quelques tours plus tard, un premier signe d’inquiétude, une douleur abdominale. Il roule deux tours puis s’arrête un peu le temps que cela passe. Lorsqu’il reprend la piste, il met plus de 14 min à faire son tour, la machine coince, il n’arrive plus à s’alimenter. Il faut continuer, il continue, de nouveau 14 min, il y a un gros problème !
On envisage alors de dormir un peu, cela ne sert à rien de repartir maintenant, à ce rythme, il ne pourra pas faire 120 tours en dépit de son avance. 20 min de dodo, au réveil, le constat est là, aucune douleur physique, les jambes vont bien, les pieds vont bien, mais Yann n’a plus d’énergie, il est victime d’une sorte de fringale, l’estomac lui a joué des tours. En effet, la préparation avait été également accès sur son apport énergétique et Yann s’est alimenté normalement jusqu’à maintenant. Il s’alimente donc, mais c’est son organisme ne semble pas assimiler ce qu’on lui donne.
Une décision rapide doit être prise, mais a-t-on le choix ? Yann ne partait pas pour rouler 24H mais pour faire 120 tours minimum. L’objectif n’est plus possible dans ces conditions. La décision est prise, l’aventure s’arrête.

Yann, après repos, participera à la fin de l’épreuve en soutenant nos différentes équipes. Nous prendrons le temps d’analyser cet échec ou d’insuccès au regard du résultat fixé un peu plus tard. Yann a, lui aussi, donné tout ce qu’il pouvait, cela depuis 6 mois, il a subi une situation défavorable indépendante de sa responsabilité. Son aspiration élevée démontre la difficulté de l’obstacle, obstacle dont nous avions mesuré la difficulté.
Cette non-réussite dans l’œuvre entreprise permettra d’autres réflexions et sera certainement le point de départ de nouvelles aventures.

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