FRANCE MARATHON 2008

Classé dans : Compétition - Reportages |

12
10 | 08

Le France Marathon correspond à l'ancien Grand Fond, championnat de France marathon incluant des épreuves de contre la montre et des épreuves sur 42 km, habituellement situé en mars et décalé cette saison en octobre.

C'est la ville d'Angers et le club des Intrépides Angers Roller qui nous accueilli pour cette édition 2008. Le circuit en ville de 5 km proposait un parcours technique ne permettant pas une allure régulière et nécessitant une vigilance constante. Cet attrait technique fut cependant entaché par un revêtement très (trop !) graton, rendant les courses éprouvantes et sans réel plaisir au niveau patinage. Le RM3V ferait presque office de patinoire au regard de ce parcours Angevin. Cela étant, les conditions furent les mêmes pour l'ensemble des patineurs, qui ont bénéficié tout au long du week-end d'un grand et beau soleil.

Plusieurs patineurs du club ont participé à cette épreuve qui clos une saison remodelée. L'objectif commun à nos patineurs fut de prendre un bon départ afin de se placer au sein d'un peloton et d'attendre des circonstances de course favorables pour s'exprimer.

Le samedi, Olivier et Baudouin ont défendu les couleurs bleu et jaune du ROBB au sein de la catégorie vétéran. Après le premier kilomètre et en faveur de la géographie du circuit, les premières hostilités furent données en tête de peloton. Le peloton se réduit alors rapidement à une trentaine de coureur parmi lesquels nous pouvions encore retrouver nos deux compères. Plusieurs accélérations se succédèrent ainsi sur les deux premiers tours, ce qui eut pour conséquence de réduire le peloton de tête à une dizaine de coureur dans lequel se trouvait le « coach » suivi d'un peloton secondaire où Olivier maintenait crânement sa place. En tête, la suite de la course fut une course d'observation, quelques attaques ont été entreprises, le groupe se réduit alors à 8 coureurs. Dans le dernier tour, personne ne souhaitant rouler et malgré 2-3 tentatives de sorties vite avortées, il fallait se rendre à l'évidence, l'arrivée allait se jouer au sprint. Dans ce contexte, au regard des objectifs et de l'état des forces, Baudouin prit la décision d'emmener la parade jusqu'au bout. L'idée était de profiter des nombreux virages pour relancer sur chacun d'eux, maintenir cette place en tête le plus longtemps possible avant que les sprinters ne règlent leur compte. L'affaire suivie son cours jusqu'au dernier virage droite situé à 400-500 m de l'arrivée. Le physique ne pouvant contenir le départ au sprint, c'est avec une grande satisfaction que la place fut laissé aux autres coureurs. Quelques minutes derrières, Olivier en termina également avec son groupe, ravit à son tour d'en finir sur ce parcours et fier de sa course.

Thibaut, Amandine et Antoine se sont ensuite présentés sur l'épreuve du contre-la-montre, de 5 km pour les hommes et de 3 km pour les femmes. Non spécialement préparé pour cette épreuve, ce fut l'occasion de mettre les jambes et la tête dans l'ambiance de la compétition.

Le dimanche matin, c'est au tour de Titi et Yann de prendre le départ. Tactique identique, utiliser les ventouses et suivre le peloton en restant caché le plus longtemps afin de minimiser ses efforts. Titi put pleinement remplir son contrat, 8 tours placés. Dès lors tous les espoirs étaient permis pour une arrivée au sprint. A 500 m, sorti du virage droite, tout va bien, à 300 m sortie du rond-point, Titi est encore là, à 200 m fin des espoirs, Titi lâche, les autres concurrents filent. Deux ans auparavant, l'arrivée fut la même, Titi a fait une Titi, surprenant ?
Yann n'a pas eut l'occasion de s'exprimer pleinement. A la défaveur d'une cassure devant lui, il s'est retrouvé piégé dans un second peloton laissant presque une trentaine de coureur devant lui. Le groupe dont il fait partie ne roule pas suffisamment pour espérer rentrer. Devant, peu de coureurs perdent pied. Du coup, il se met en mode randonnée attendant un sprint qu'il gagne facilement sans réel panache. Déception de ne pas avoir pu profiter de la course pour exprimer toute sa valeur, ce ne sera que partie remise.
Amandine en nationale femme et Morgane en cadette sont les suivantes à s'élancer. Amandine lâche le peloton à l'issue d'une attaque mais elle mettra un point d'honneur à continuer sa course. Elle retrouvera durant un temps deux cadettes qui s'arrêteront, elle poursuivra donc seul. Morgane est bien présente sur les 3 premiers tours. Elle est dans le peloton de tête composé d'une dizaine de coureuse. Mais elle souffre sur ce parcours cassant. Les pieds, les jambes et le dos s'engourdissent, son patinage devient moins efficace et sur une attaque, elle perd le contact. Elle continue un moment mais se retrouve alors avec le dos bloqué. Elle prend alors la décision de s'arrêter là.

Après nos deux filles, c'est au tour d'Antoine en élite et de Thibaut en junior de clore ce week-end.
Antoine va encore réaliser une course exemplaire, sur un circuit difficile et avec une forme physique au bord de la rupture.
Une des grandes qualités d'Antoine est sa capacité d'analyse. Il fait partie des personnes qui ne se mentent pas et abordent les problématiques de la vie en restant vrai. Sa sagesse d'état d'esprit lui permet alors d'agir en conséquence en exprimant toujours le meilleur de lui-même quelques soient les conditions. Il ne se raconte pas d'histoire, il ne se cherche pas d'excuse. Il assume ce qu'il a entrepris (ce qu'il a pu entreprendre ou non !) et joue cartes sur table sans s'enflammer. Il sait tirer profit de ses expériences, bonnes ou mauvaises, sans se plaindre ou se mettre en avant. Il reste simple, ouvert et fait preuve d'une fiabilité très appréciable. Plusieurs fois, il lâchera prise avec le peloton de tête mais il reviendra toujours. Dans les ultimes attaques, il ne pourra répondre mais il n'abandonne pas pour autant et effectuera un sprint qu'il jugera lui-même de « n'importe quoi » sur la plan technique mais de tellement révélateur sur le plan mental et humain.
Merci Antoine pour cette image et l'exemple que tu es !

Thibaut a fini sa course et c'est bien là l'essentiel, conscient que son état de forme ne pouvait lui permettre de répondre aux attaques. Il fera l'effort pour rester dans le peloton de tête sur les premiers tours avant de lâcher prise. A la faveur d'un aléas de course, il trouvera un compagnon de galère. A deux, ils mettront un point d'honneur à finir les 42 km, là où de nombreux autres participants auraient décidés d'abandonner. C'est donc une victoire morale !

Le France Marathon 2008 s'achève, la prochaine édition devrait avoir lieu à Lourdes, tous les espoirs sont donc permis pour y trouver un circuit tout aussi intéressant techniquement mais beaucoup, beaucoup plus agréable côté revêtement !